What's happen? [Alyssa]

La nuit était tombée depuis un moment, recouvrant la ville d’un voile de fraîcheur inattendue. Rachel était de sortie et je tournais en rond dans ma chambre, me repassant sans cesse la scène ayant eu lieu deux jours auparavant. Cette jeune fille m’intriguait bien plus que je ne l’aurais cru au premier abord. Et je n’avais qu’une envie, la revoir et parler avec elle, pourquoi pas de cette fameuse nuit où j’avais dû la ramener avec moi. Je me souvenais de chaque détail de cette soirée, chaque regard avant que par mégarde, elle ne tombe dans mes bras. J’aurais pu la ramener à ce type avec lequel je l’avais vu danser mais sans savoir pourquoi, je ne l’appréciais vraiment pas. Ainsi, je l’avais soulevé et conduit ici. Son réveil avait été brutale et pas même un merci n’avait été prononcé. Mais comment lui en vouloir alors qu’elle se retrouvait chez un inconnu et dans son lit de surcroît. Elle pouvait donc croire n’importe quoi et je n’y tenais pas. Pourquoi elle? Je m’en moquais.

Je regagnais le salon avant d’attraper une veste noir d‘encre en jean. Sortant après avoir fermé à double tour, je rejoignis ma voiture, une décapotable noir dont je relevais le toit après avoir mis le contact. Démarrant sur les chapeaux de roues, je conduisis sans réel but que celui de réfléchir, laissant la fenêtre ouverte pour recevoir le vent humidifié. Mes yeux se posèrent alors sur une enseigne lumineuse qui me rappelait des souvenirs et pour cause, j’y étais passé il n’y a pas si longtemps. Je garais ma voiture avant de descendre agilement et de me diriger vers l’entrée, insensible aux nombreuses œillades dont j’étais l’objet, et ce malgré ma tenue inadéquate, simple jean surmontée d’un haut blanc habillé de ma veste. Je me faufilais cependant aisément dans la boîte de nuit où la musique à fond était une invitation à la danse pour la plupart des fêtards présents. Les tables bondées accueillais rire gorgés par l’alcool et autres mets des plus inavouables. Je ne dirais rien, car il m’arrivait moi-même de me droguer même si ce n’était que rarement. J’étais plus volontiers porté sur l’alcool que je jugeais moins dangereux même si j’évitais d’en abuser bien que cela me soit déjà arrivé.

Je reconnus de nombreux visages, notamment de la gente féminine. Des filles avec lesquelles j’avais échangé quelques mots voir plus, quelques aventures d’un soir ou encore une ex petite amie haineuse. Shaé n’avait toujours pas digéré mon abandon et à vrai dire, je m’en moquais autant que tout le reste. J’étais un brin obsédé et ne comprenait pas pourquoi. Cette fille n’avait rien de plus que les autres si ce n’est un ton mordant tout à fait énervant et un culot que l’on retrouvait peu. Ce qui n’était pas réellement des qualités. Peut-être était ce tout simplement parce que je n’arrivais pas à la comprendre mais d’ordinaire, j’oubliais rapidement ce genre de détail.

Je me fis aborder par une jeune fille à la chevelure de blé, charmante, et celle-ci après un sourire qui se voulait certainement aguicheur, me proposa de boire un verre en sa compagnie. Je n’aurais probablement pas refusé dans d’autre circonstances, mais ce soir, j’étais préoccupé et n’avait pas réellement envie de perdre mon temps en compagnie d’une fille pour qui une fois encore je ne ressentirais rien de vraiment concret. Le regard noir qu’elle me jeta ne me fit aucun effet, et elle se détourna pour frapper à l’épaule un homme que je reconnus sans peine. Fronçant les sourcils, je m’approchais avant de lui passer devant et ne tarda pas à la voir parmi la foule non loin. Logique… A croire que tous deux sortaient ensembles et j’avais d’ailleurs de sérieux doutes quand à leurs relations. Et c’est avec surprise que je ressentis une véritable pointe de jalousie pour ce type qui m’apparaissait pitoyable.

Me frayant un chemin sans difficulté, je rejoignis la jeune fille dont le nom m’était toujours inconnu. Son grain de peau assez pâle luisait légèrement sous les lumières tamisés de la salle tandis que ses grands yeux vert étaient mis en valeur par une touche de maquillage. Sans doute trop mais rien ne parvenait à dissimuler sa beauté presque fragile. Fragilité qui se répercutait dans tout son corps que son attitude et sa manière de vivre essayaient tant bien que mal de dissimuler.

Ne sachant comment l’appeler, et de toute manière, un cri aurait été vain par une ambiance pareille, je posais la main sur son épaule dénudée. Sa chaleur transperça mes membres mais je réussis à passer au dessus attendant qu’elle se retourne.

-Puis je te parler?

Regardant autour de moi, je constatai qu’une conversation à l’intérieur était une cause perdue.

-A l’extérieur.

Je m’immobilisais, plongeant dans son regard, en attendant une réponse qui ne tarderait certainement pas.

Mais qu'est-ce qu'il m'arrivait? ça fesait 2 jours, 2 longs jours que je n'arrêtais pas de penser à lui . J'étais complètement ailleurs , je n'arrivais pas à maintenir mon attention fixe sur quelque chose, toutes mes pensées allaient vers lui. Et pour être honnête, ça m'énervait .
Oui, il m'énervait autant qu'il m'intriguait et m'attirait, pourquoi m'avait-il aidé? je lui avais rien demandé il me semble. En même temps je n'avais que des souvenirs très très vagues de cette soirée.

J'avais passé mon temps à flâner au bord de la piscine, dans l'espoir vain de bronzer, je devais être la seule habitante de Miami aussi blanche qu'un cachet d'aspirine. Je n'aimais pas franchement les vacances, car c'était trop calme, je passais mes journées à bronzer, nager, aller faire du sport, shopping, rien de bien passionnant. Enfin à une époque c'était bien mais là non, j'étais en pilote automatique.
La présence de Justin, n'arrivait pas à me calmer, et puis en plus, il me gonflait à me raconter ses conquêtes d'un soir. J'en avait strictement rien à faire de savoir qu'il s'était envoyé telle ou telle pét***** lors d'une soirée.

J'en avais marre d'être comme ça, je décidais d'aller réviser un peu . Bon ok j'étais en vacances depuis 2 jours, et la fac ne reprenait qu'en automne, mais il fallait absolument que je m'occupe la tête. J'ouvrais un bouquin de droit pénal, et commençait à apprendre les termes. J'étais contente car ça avait l'air de fonctionner, je ne pensais plus à lui. Ma tranquillité fut brisée par l'arrivée de cet incrusteur de Justin.

Salut chérie, tu sais que t'es superbe en maillot

Je levais un regard vers lui .

La ferme Justin, qu'est ce que tu veux?

Ouh là madame c'est levée du pied gauche?

Bon allez accouche, je te poserai pas la question 2 fois

Je te propose une virée en boite, pour s'éclater ca fait longtemps tu trouves pas?

Longtemps? ça fesait seulement 2 jours, parfois je trouvais vraiment qu'il abusait, de sortir aussi souvent. Mais je devais avouer que me changer les idées ne me ferait pas de mal. Je me levais et montais dans ma chambre, je n'avais pas besoin de lui répondre, il avait compris que je venais.
Ce qui était bien c'est que je n'avais pas besoin de parler, il me comprenait . Je redescendis quelques minutes plus tard, vêtue d'un sliim et d'un débardeur, je n'avais pas voulu trop me prendre la tête.
Je montais dans sa voiture et mis direct une musique qui me plaisait, il ne dit rien. Il se contentait de conduire vers la boite qui se trouvait la même qu'il y a 2 jours.
Mon coeur s'accéléra, et j'espérais dans un espoir un peu fou, le revoir.

Une fois dans la boite je regardais autour de moi, et je ne le vis pas. Je décidais d'aller prendre un verre au bar . Je le descendis cul sec et je partis danser sans même un regard vers Justin, de toute manière il devait deja être en train de draguer. Tout à coup je sentis une main chaude sur mon épaule, mon coeur fit un raté et je me retournais lentement.

Il était là devant moi, son regard vert me désarmais, mais je ne devait rien laissait transparaitre. Sa peau était aussi blanche que la mienne.

Oui

Je ne pus répondre que ce simple mot. J'avais besoin de lui parler moi aussi , j'avais préparé mentalement quoi lui dire, pour ne pas que ce soit lui qui mène la discutions, mais là face lui, je perdis toute assurance. Je le suivit dehors sans un mot.
Je me maudissais, mais pourquoi me fesait'il tant d'effet ? . J'essayais de rester la plus normale possible, mais au prix d'un effort immense.
Une fois dehors, je retrouvais un peu mes esprits et j'engageais la conversation en premier.

Comment je suis arrivée chez toi la dernière fois? et qu'est ce qu'on a fait?

Immobile, les secondes s’étreignirent durant lequel je me perdais dans le regard vert de ses iris, cherchant à déterminer le sentiment qui primait. Elle semblait impassible tout comme moi à ce moment précis. Sauf que je lui dissimulais avec brio les sentiments fous qui m’envahissaient et que je ne comprenais pas. Un désir de protection, un désir réel, une perdition dans la prairie de son regard. Ses lèvres s’entrouvrirent et mes prunelles glissèrent sur ce mouvement bref. Je hochais la tête légèrement avant de me détourner et de me frayer un chemin vers la sortie la plus proche, ce qui se révélait être une de secours. Tant mieux, nous y serons encore plus tranquille et personne n’avait besoin d’entendre cette conversation qui, je le sentais, se déroulerait sur un certain événement récent. Je poussais la porte et sortit dans une ruelle sombre éclairait par un réverbère à la faible lumière. Je lui tint la porte attendant qu’elle sorte à ma suite avant de la lâcher. Je n’eus pas le temps d’aligner deux mots qu’elle attaqua directement par des questions qui étaient claires et assez logiques. De toute manière, je les attendais.

-Je t’ai porté et nous n’avons rien fait.

Pressentant que cette explication brève ne la contenterait pas, je m’adossais au mur nonchalant avant de reprendre la parole, voulant lui faire un compte rendu plus détaillé de la soirée afin qu’elle ne se fasse pas de fausses idées une nouvelle fois. D’autant plus que je ne tenais pas non plus à la voir une nouvelle fois en colère.

-Je ne sais pas si tu te souviens de ce soir là, mais apparemment, tu t’étais droguée un peu trop pour rester lucide. Tu m’es rentrée dedans alors que je venais vers toi et tu t’es évanouie. Mes raisons ne regardent que moi mais toujours est-il que je n’allais pas te laisser inconsciente dans une boîte où les hommes étaient saouls et te déshabillaient du regard. Quand à ton…

Je marquais une pause, cherchant un terme pour définir cet homme avec lequel elle traînait sans savoir si il était davantage ou moins qu’un ami pour elle. Je choisis donc d’aller vers la plus simple des hypothèses.

-Ami, et bien, il était également éméché et je n’avais aucune envie de te confier à lui. Je t’ai donc ramené chez moi car évidemment, je n’allais pas te laisser dans la voiture. Je ne suis pas gougeât à ce point. Je t’ai ramené dans ma chambre car je ne possède pas de chambre d’ami libre et si j’avais osé te faire partager celle de ma sœur, elle nous aurait assassiner tous les deux. Je ne t’ai pas déshabillé pour ne pas te gêner le lendemain et je n’ai pas quitté la pièce au cas où ce que tu avais avalé sortirait de manière brutale.

Je me tus, la laissant digérer les informations que je venais de lui donner et en profitait pour la regarder et l’observer. Elle était encore plus belle que dans mon souvenir, bien qu’au premier abord, elle pouvait paraître banale. Mais quand on la regardait attentivement, son visage aux traits fins, sa bouche aux lèvres légèrement pulpeuses ainsi que ses deux yeux de chat émeraudes, elle était plus que belle. Contrairement à toutes les filles avec lesquelles j’étais sortis, toutes les filles aux physiques parfait, ele n’avait pas que ça pour elle. Une véritable personnalité l’entourait, et les flammes ardentes de son regard en attestait.

-Satisfaite?

Elle m’avait pris de court mais j’étais soulagé qu’elle connaisse enfin la véritable histoire, qu’elle ne croit tout de même pas que j’ai abusé d’elle dans son sommeil, ce qui aurait été le cas avec la plupart des gars qu’elle semblait fréquenter. Je ressentis une pointe de jalousie envers chacun d’eux, et je ne me permis même pas d’imaginer l’un de ces hommes posés la main sur elle. Ce qui était légèrement trop tard. Je sentis ma mâchoire se crisper alors que je dérivais sur un autre sujet.

-Je ne devrais pas me permettre de te poser cette question mais ça me perturbe.

Je plongeais mon regard dans le sien avant de me laisser aller.

-Pourquoi tu traînes avec un mec pareil?

Il était visible qu’il était dangereux, du moins qu’il n’était pas n’importe qui. Je l’avais vu en effet distribué de la drogue à plusieurs personnes, ce qui sous entendait qu’il faisait du trafic et qu’il pouvait donc s’attirer des ennuis.

J'attendais avec impatience sa version de l'histoire. La première réponse fut trop courte à mon gout mais elle me soulagea. Je n'eu même pas à demander plus d'explications, il les donna de lui même. Je l'écoutais parler, je ne loupais aucune de ses paroles, de ses gestes. J'étais comment dire......... fasciné, le mot est un peu fort, je sais, mais c'est le seul que je trouvais pour décrire ce que je ressentais. J'en profitais pour le détailler plus longuement , ses lèvres fines qui bougeaient au rythme de ses mots, son regard qui de temps en temps se poser sur moi, pour me fuir quelques secondes après.

Quand il eut fini, je m'appuyait contre le mur. J'étais partagée entre 2 émotions bien distinctes: la colère envers moi même qu'il m'ai vu dans cet état là, et le joie de savoir qu'il venait vers moi à ce moment là.
J'étais nerveuse, je jouais avec ma bague, je n'osais pas le regarder. Je ne voulais pas voir dans ses yeux un regard de reproche et de jugement sur ma vie.
C'était bien la première fois depuis des années que je me sentais honteuse de mon attitude.

Il me demanda si j'étais satisfaite? bien sûr que je l'étais, il avait été honnête avec moi.

Oui

Je serrais machinalement mes poings, décidément j'étais la pro de la parole ce soir. Mais pourquoi je perdais tous mes moyens face à lui, pourquoi je ne lui en voulais pas d'avoir pris des initiatives me concernant?
Quand il évoqua Justin, je relevais la tête vers lui. J'étais étonnée qu'il me parle de lui, il l'avait rencontré? .
Je décelais dans sa voie un brin de jalousie, j'en fut ravie, heureuse.

Justin est un ami, peut être pas le meilleur, mais il est là pour moi , c'est tout ce que je lui demande

C'est vrai que Justin m'avait entrainé dans le milieu de la nuit, de l'alcool et de la drogue. Mais il ne m'avait pas forcé à tester, donc je lui en voulait pas. Tout était simple avec lui, il ne se prenait jamais la tête, c'était reposant.
J'allais rajouter quelque chose, mais je m'arrêtais bien avant que les mots sortent de ma bouche. J'allais trop me découvrir, je ne savais pas pourquoi, mais avec lui je me sentais à l'aise........... comme en sécurité.

Je suis désolée que tu m'ai vue droguée, en tout cas merci sans toi la soirée ne se serait peut être pas très bien terminée

Si j'avais pu rougir, je l'aurais fait, moi et les excuses , on étaient pas trop copines . Mais je devais le faire, il m'avait aidé. J'étais mal à l'aise, je me mis à me balancer d'une jambe sur l'autre et je fuyais toujours son regard........... pas par honte, mais par peur de m'y perdre.
Je réalisais que je ne connaissais pas son prénom. Je lui sourit et me présenta.

Au fait je m'appelle Alyssa

Je n'avais pas envie de rester là, si je partais Justin ne s'en rendrait même pas compte.

Ca te dérange pas , si on va marcher en bord de mer?

J'espérais de tout mon cœur qu'il dirait oui. Ahhhhhhhhhhhhhhh voila maintenant que je devenais, le genre de fille que je détestais, complètement mielleuse.

Voilà tout était dit… Maintenant il n’y avait plus qu’à attendre sa réaction, sa manière de voir les choses et ses éventuelles questions, reproches ou remarques. Elle allait certainement me demander pourquoi je n’aimais pas ce Justin. Et que lui répondre … des raisons qui n’étaient pas les principales. En réalité, je m’inquiétais autant que j’étais jaloux de ce type peu fréquentable. Je laissais glisser mon regard sur elle, alors qu’elle s’était adossé au mur d’en face, ses cheveux légèrement flottant sur la légère brise soufflant dans la rue. Elle gardait la tête baissée ,jouant avec un bijou ornant son doigt. Que ressentait-elle à cet instant précis? J’aurais tout donner pour le savoir et en avoir une idée. Cette fille m’intriguait encore bien plus que je me l imaginé. J’avais beau ne pas la connaître, je n’avais qu’une envie, passer du temps en sa compagnie. Mais au bout de quelques minutes, elle rompu le silence par un oui qui n’avait rien de furieux à mon égard. Mon explication lui suffisait et lui convenait. Je hochais légèrement la tête de satisfaction, avant de me risquer à lui poser une question qui décidément me perturbait.

Elle releva immédiatement la tête, intriguée par cette question qu’elle n’attendait visiblement pas. Je rétorquais la voix sombre.

-Oui effectivement son dévouement est perceptible.

Là pour elle. De quelle façon? La drogue, l’alcool? Elle appelé ça un ami? Cependant, un inexplicable soulagement m’envahit de savoir enfin la nature exacte de ses sentiments pour lui, le ton de sa voix excluant des rapports plus intimes. Je ne rajoutais rien mais je sentais néanmoins mes membres moins crispés depuis cette réponse donnée en toute franchise, ce dont je lui étais reconnaissant. Je remarquais alors qu’elle était mal à l’aise et je me mis à la regarder intrigué, jusqu’à ce qu’enfin elle me dise ce dont elle avait apparemment du mal à se faire. Et à ma grande surprise, ce furent des remerciements qu’elle me fit ainsi qu’une excuse concernant son état. Je l’observais avant de répondre un peu impulsivement.

-La prochaine fois fais attention.

Mais je ne lui laisserais pas de prochaine fois. J’avais peur pour elle et je ne tenais pas à ce qu’elle se retrouve encore dans ce genre de situation. Elle se balançais sur ses jambes, signe de son mal aise. Je la cernais assez pour deviner qu’elle n’aimait pas faire des excuses et j’en fus ainsi d’autant plus touché. Elle me fuyait si bien que je ne pouvais voir ses iris clairs. Puis soudainement, elle leva la tête avant de me sourire, un sourire qui me troubla tant que j’en resté immobile quelques secondes. Sa voix cristalline ne tarda pas à s’élever de nouveau pour me faire part de son prénom. Enfin je pouvais la nommer, l’associer à son identité.

-Il te va à ravir. Je suis Kylian

Sa soudaine proposition m’étonna mais me ravit. Je hochais la tête avant de rouvrir la porte menant dans la boîte, de telle façon à prendre ce raccourcit jusqu’à ma voiture. Mais la foule était si abondante que je sentis très rapidement qu’il serait aisé de nous voir séparé. Je me tournais vers elle avant de saisir sa main dans la mienne. Mon cœur eut un raté alors que je sentais le sang affluait sous ma peau au contact de sa chair mais je me contins avant de franchir la foule sans la lâcher. Je repérais son ami non loin et il me jeta un regard qui d’intrigué passa au noir d’encre. Je ne sais si Alyssa le vit mais il tenta de nous rejoindre. Trop tard car j’étais déjà à l’extérieur, tirant Alyssa vers la voiture. Lui ouvrant, j’attendis qu’elle s’installe avant de démarrer rapidement.

Notre second voyage dans cette cabine était différent du premier. Je la regardais brièvement avant de me diriger vers la mer qui n’était pas bien loin. Me garant sur le parking, je sortis de l’automobile en souplesse avant de lui ouvrir sa portière. Les vagues léchaient le sable silencieuses alors que le vent soufflait ici aussi légèrement. Tout était sombre et d’un calme apaisant, en totale contraste avec l’atmosphère connue quelques temps plutôt.

J’aimais la mer…je me sentais libre, et tranquille, dans mon élément. C’était une merveilleuse idée qu’elle avait eu. Je me dirigeais vers le sable, l’attendant, prêt à suivre les dunes à pied comme elle l’avait supposé. L’attendant, la question m’échappa.

-Parle moi un peu de toi.